Mis à jour le 08/07/2024
Le test auditif et l'audiogramme qui en résulte constituent ce que l’on appelle communément l’audiométrie, une méthode d'évaluation de l'audition. Des tests qui mesurent la capacité d'entendre divers bruits et intensités sont alors réalisés afin de diagnostiquer les troubles auditifs.
On distingue deux formes principales d'audiométrie : tonale, qui teste les sons purs à différentes fréquences, et vocale, qui évalue la compréhension des mots. Un audiogramme, graphique résultant de ces tests, permet au médecin ORL de visualiser les pertes auditives d'un patient.
La lecture de ce dernier aide à déterminer la nature et l'ampleur de la perte, en analysant les courbes de conduction aérienne et osseuse. Les patients pourront par la suite disposer de solutions concrètes, telles que l’appareillage, ainsi que d’un accompagnement personnalisé.
L’audiogramme est un outil difficile à décrypter et à interpréter : VivaSon vous accompagne pour comprendre toutes ses spécificités et déchiffrer ses données.
L’audiogramme est un outil essentiel pour les médecins ORL, les audioprothésistes et les professionnels de l'audition.
Définition : l'audiogramme est le résultat d’un test auditif et se présente sous forme d’une représentation graphique. Il sert notamment de base pour établir un diagnostic auditif.
Il existe deux types d’audiogrammes :
Pour réaliser une interprétation graphique d’un audiogramme, il est nécessaire d'analyser différents éléments tels que les courbes représentant les seuils auditifs pour différentes fréquences et intensités, permettant d'identifier et de quantifier la diminution auditive d'un patient.
Un audiogramme est donc un graphique issu de l'audiométrie, représentant les seuils auditifs d'un individu en fonction de différentes fréquences en hertz (Hz) et intensités sonores en décibels (dB HL).
Pour l'interpréter, on observe les courbes de conduction aérienne et osseuse : des seuils élevés indiquent une perte. Par exemple, une courbe plate à 60 dB sur toutes les fréquences signale une surdité sévère uniforme.
Le bilan auditif tonal consiste à mesurer l’audition du patient sur diverses fréquences données. Plusieurs fréquences du spectre sonore sont évaluées, généralement entre 100 Hz et 8000 Hz. La plage fréquentielle étudiée est restreinte aux fréquences utiles à la compréhension de la parole. Pour chaque fréquence testée, un son est émis avec une intensité en dB HL. Si le sujet n’entend pas le son, il est émis à nouveau de manière plus forte, et ce jusqu’à ce qu’il soit audible.
Avant une audiométrie, un examen clinique de l'oreille est effectué pour vérifier la présence de cérumen et la nettoyer si nécessaire. L'audiométrie tonale consiste à écouter des sons purs via un casque, indiquant quand le son est perçu. L'audiométrie vocale, quant à elle, évalue la compréhension de mots parlés à divers volumes. Les deux tests sont non invasifs et indolores, assurant le confort du patient. Ces étapes permettent de diagnostiquer précisément la nature et le degré de baisse auditive.
L’image précédente est un exemple remis à un patient après un test auditif complet (avec et sans appareils auditifs, test de la conduction osseuse, seuils d’inconfort, etc.). La lecture du graphique peut être difficile pour un néophyte : VivaSon vous livre les clés pour comprendre l’audiogramme remis par un ORL ou un professionnel agréé.
Une fois le test effectué, un audiogramme est créé. Il représente un graphique indiquant les fréquences testées associées au seuil d’audition du patient exprimé en décibels HL pour chacune d’entre elles. Les axes et les courbes permettent d’illustrer clairement les résultats obtenus, facilitant ainsi leur interprétation.
Il convient de noter que les deux oreilles sont systématiquement testées. La droite est toujours représentée par la couleur rouge et la gauche par du bleu.
Avant de regarder les différentes courbes possibles, attardons-nous sur les axes du graphique.
Sur l’axe des abscisses, on retrouve les fréquences testées, exprimées en Hz. Généralement : 125 Hz, 250 Hz, 500 Hz, 1 kHz, 2 kHz, 4 kHz et 8 kHz. De gauche à droite, vous avez respectivement les graves, médiums puis les aigus.
Sur l’axe des ordonnées, on retrouve l’intensité : il s'agit du seuil d’audition à partir duquel le patient entend le son joué lors d’un test sur une fréquence donnée.
Pour traduire un seuil d’audition en perte auditive, on utilise cette échelle de graduation de la surdité :
Lors d’un test auditif tonal, deux types de transmission du son sont testés : la conduction par voie aérienne et celle par voie osseuse. Pour la première, on réalise le test à l’aide d’un casque audio posé sur les oreilles. Ainsi, le médecin ORL ou l'audioprothésiste peut tester la transmission du son depuis l'oreille externe jusqu'à l'oreille interne en passant par le tympan et les osselets de l'oreille moyenne. Il s’agit de la conduction “naturelle” du son.
Les différents points sur l’audiogramme représentent la baisse auditive sur la plage fréquentielle testée. À gauche du graphe, les seuils d’audibilité des basses fréquences qui se rapportent aux graves sont détaillés. Au milieu se situent les médiums et, enfin, à droite sont répertoriés les aigus testés par les hautes fréquences.
Le volume est pris en compte. Comme vu précédemment, les niveaux de décibels du bilan correspondant au niveau d’amplification des sons émis à partir duquel le patient les aura entendus. Plus une courbe est basse, plus la déficience est accentuée.
En règle générale, les pertes auditives sont plus marquées sur les aigus (représentés à droite des graphiques). La grande fragilité des cellules ciliées qui captent les aigus en est la cause : elles sont moins robustes que celles qui captent les graves.
La conduction par voie osseuse permet de mesurer les seuils d’intelligibilité sur les mêmes fréquences en testant la conduction du son passant par l’os temporal à destination de la cochlée, sans passer par les voies naturelles de transmission. Ceci est possible à l'aide d'un vibrateur posé derrière l'oreille qui mesure la transmission du son à travers les os du crâne.
Cet examen permet également de mesurer l'inconfort pour les différentes fréquences testées. Il correspond à l'intensité en dB HL à partir de laquelle la perception devient désagréable ou inconfortable pour le patient. Cette variable facilite le réglage de l’amplification de l’appareillage auditif. Il permet également de relever les cas d'hyperacousie.
Pour chaque oreille testée, trois courbes seront ainsi tracées : celle de conduction aérienne, de conduction osseuse et celle des seuils d’inconfort.
Tester les deux types de conduction permet d'identifier avec clarté le type de surdité dont est atteint le patient. Dans l’exemple ci-dessous, les deux courbes se superposent, nous sommes donc confrontés à une perte auditive de perception. Le son est bien transmis à la cochlée par les voies naturelles de conduction, mais le signal n'est pas perçu par les cellules sensorielles appelées cellules ciliées.
Sur l’image ci-dessus, plusieurs courbes sont affichées selon l’âge de la personne. Elles correspondent à des troubles liés à l’âge appelés presbyacousie. Avec les années, les cellules ciliées se détériorent, impactant de plus en plus la compréhension de la parole.
La presbyacousie touche davantage les cellules ciliées qui captent les aigus, car elles sont plus fragiles que les cellules qui captent les graves. Ces graphiques représentent des moyennes, la presbyacousie étant plus ou moins importante selon les antécédents comme les expositions prolongées au bruit, les maladies ou les infections, etc.
L’image ci-dessus représente le graphique d’une personne ayant subi un traumatisme sonore aigu. On y perçoit une encoche nette, observable sur une plage fréquentielle restreinte généralement associée à celle du son ayant causé le traumatisme (ici à 6 000 Hz).
Les tests complémentaires à l'audiométrie incluent la tympanométrie, qui évalue la mobilité du tympan et la fonction de l'oreille moyenne, et les évaluations objectives, comme les potentiels évoqués auditifs, qui mesurent les réponses électriques du cerveau aux sons pour détecter les problèmes sans la participation active du patient.
La tympanométrie évalue la mobilité du tympan en réponse à des variations de pression, aidant à diagnostiquer des anomalies. Le test du réflexe stapédien mesure la contraction du muscle stapédien en réponse à des sons intenses, vérifiant ainsi le bon fonctionnement des voies auditives et détectant des anomalies neurologiques ou auditives.
Les Potentiels Évoqués Auditifs (PEA) mesurent les réponses électriques du cerveau aux bruits, permettant de détecter les pertes auditives et les troubles neurologiques. Les otoémissions acoustiques évaluent la fonction des cellules ciliées de la cochlée en enregistrant les sons émis en réponse à des stimuli, aidant à diagnostiquer des problèmes auditifs chez les nouveau-nés et les enfants en bas âge.
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L’audiométrie vocale est à distinguer de l’audiométrie tonale : les tests vocaux sont un examen complémentaire qui permet de mesurer l'intelligibilité de la parole et le processus de suppléance mentale. Contrairement à l'audiométrie tonale, ce ne sont pas des fréquences qui sont testées, mais des séquences de mots ou phonèmes d'une ou deux syllabes énumérées à différentes intensités que le sujet doit répéter.
Les mots sélectionnés diffèrent selon l'âge du sujet. Pour les adultes, les listes dissyllabiques de Fournier sont utilisées tandis que Boorsma est la liste référente pour les plus jeunes. Les mots sont phonétiquement équilibrés et adaptés aux capacités de l’enfant.
Les résultats sont également rendus par le tracé qui met en corrélation l'intelligibilité en dB et le pourcentage de mots entendus à ce niveau. On estime que l'audition est normale lorsque l’intelligibilité est de 100% pour une intensité de 20 dB. Le test vocal permet également de faire un dépistage d'éventuels troubles rétrocochléaires ou toute autre pathologie qui nécessiterait des examens approfondis comme une surdité cachée.
Pour obtenir une consultation, vous avez le choix entre consulter un audioprothésiste ou un médecin ORL dans différents établissements. Les rendez-vous pour une audiométrie peuvent être pris facilement. Chez VivaSon, la consultation d'un audioprothésiste est gratuite et sans engagement.
Cependant, il est important de noter que les tests réalisés en centre auditif n'ont pas de valeur médicale. En cas de trouble auditif, l'audioprothésiste vous dirigera vers un médecin ORL ou votre médecin traitant pour obtenir un avis médical et, si nécessaire, une prescription pour des prothèses auditives.
Si vous avez le moindre doute concernant votre audition, ne tardez pas à consulter un professionnel. Des signes comme des difficultés à entendre les conversations, des sons étouffés ou des bourdonnements peuvent indiquer une diminution auditive. Un dépistage précoce est essentiel pour un traitement efficace, alors n'hésitez pas à prendre rendez-vous pour une évaluation complète de votre audition !
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