Mis à jour le 09/12/2022
La perte auditive est un phénomène de santé publique qui commence à faire débat. D’un côté nous retrouvons les professionnels et les chercheurs travaillant pour que l’opinion prenne conscience des dommages collatéraux collectifs que causent les troubles auditifs. De l’autre, les politiques pour qui la gouvernance du pays se gère en fonction de la croissance. Pour autant le calcul devrait être fait dans l’autre sens. Au lieu de quantifier ce que coutera le remboursement des soins auditifs, ou la sensibilisation par exemple, il serait intéressant de se tourner vers les économies que la société ferait à soigner, voire éradiquer, les troubles de l’audition.
On le sait, la majorité des cas de souffrance auditive résultent d’une écoute trop longue d’un son très fort, plus de 85 décibels. En France, 6.6 millions de personnes sont touchées par ce mal et les patients sont de plus en plus jeunes. Dans notre société moderne, très urbanisée, notre ouïe est tous les jours fortement sollicitée. Rien que dans la rue d’une grande ville notre audition est mise à mal avec les bruits de circulation, les travaux, les sirènes des véhicules prioritaires. Le bruit que nous nous infligeons avec la musique ou télé dont le son est bien supérieur à la norme n’arrange rien. Et c’est là que le danger réside pour les jeunes, peu familiers des risques auxquels ils s’exposent.
Que ce soit pour des raisons financières ou de confort, environ 2 millions de personnes ne se soigneraient pas. Ils apprennent à vivre avec leur handicap sans avoir conscience des effets irrémédiables sur leur santé. Un problème auditif non soigné engendre à terme une désocialisation. Le patient s’enferme dans son handicap, les troubles psychiques succèdent à la dépression. Le cerveau peu, ou non, stimulé génère des pathologies plus graves telle que la démence. A combien les pouvoirs publiques chiffrent-ils ces dépenses ? Toute l’organisation de notre société est à revoir afin de préserver notre capital auditif. Tour le monde doit prendre conscience des risques sur le long terme. C’est au gouvernement de fournir aux citoyens l’information et les outils de préservation de nos oreilles. Mais tout n’est pas noir. Même si la spécialité est très en retard en matière de recherche, les scientifiques œuvrent. Il est important de souligner leur travail formidable ainsi que celui de tous les acteurs du secteur. Dans le projet de santé proposé par le gouvernement Macron il est question de rendre obligatoire le dépistage auditif chez les enfants. Des contrôles réguliers doivent être mis en place jusque l’âge adulte. La mise en place sera longue et quiconque souhaite tester son audition peut le faire en ligne ou en consultant un audioprothésiste.
Source : VivaSon
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