Mis à jour le 23/04/2024
Nos oreilles nous permettent d’entendre les sons, mais pas seulement. Elles ont bien d’autres fonctions, dont celle de nous faire tenir debout ! En effet, dans l’oreille interne se trouve le système vestibulaire périphérique, composé de cellules sensorielles et de nerfs qui détectent l’inclinaison du corps vis-à-vis de la gravité et connectées au cerveau. Au sein de ce système vestibulaire, le rôle du nerf inférieur et du nerf supérieur rend possible la stabilisation du regard et de la posture et protège des vertiges.
Mais, si le système vestibulaire dysfonctionne, comment poser un diagnostic sûr et quels traitements proposer aux patients atteints de névrite vestibulaire ?
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Le nerf du système vestibulaire, situé dans l’oreille interne, transmet des informations sensorielles sur la position de la tête par rapport à l’ensemble du corps. Le nerf sensitif est composé de branches : une branche supérieure et une branche supérieure et toutes deux sont reliées au ganglion vestibulaire.
La névrite vestibulaire ou neuronite vestibulaire est un dysfonctionnement du système vestibulaire causé par une inflammation des nerfs vestibulaires. Cette pathologie est relativement fréquente et la cause d’un cas de vertige sur dix. Ce trouble vestibulaire guérit spontanément et n’atteint pas le système auditif durablement.
Mais quels sont les mécanismes de la névrite vestibulaire ? La crise intervient le plus souvent à la suite d’une infection virale banale des voies respiratoires et digestives. Les spécialistes constatent que le virus Herpes simplex (qui affecte les muqueuses buccales) est très souvent en cause, mais cette responsabilité n’est pas univoque.
Les causes probables d’une névrite vestibulaire ne sont pas facilement identifiables. On l’impute généralement à une infection virale. Cette hypothèse se vérifie via l’anamnèse ou des examens sanguins. La névrite vestibulaire peut également être causée par un dysfonctionnement vasculaire, dans de très rares cas.
Lorsqu’il est enflammé, le nerf vestibulaire conduit mal le courant électrique et les informations qui assurent l’équilibre. C’est ainsi que le patient a une sensation de tournis et de vertige extrêmement violente, qui est d’autant plus forte à chaque mouvement de tête, accompagnée de nausées, de vomissements et de malaises.
La névrite vestibulaire peut être assimilée à une labyrinthite virale. Il y a pourtant une différence à nuancer. Si les vertiges et les pertes d’équilibres sont communs aux deux pathologies, il n’y a pas d’acouphènes ou de perte d’audition dans les cas d’atteinte d’une névrite vestibulaire.
La névrite vestibulaire se manifeste par différents troubles :
Pour établir le diagnostic clinique d’une névrite vestibulaire, le médecin traitant ou l’ORL va interroger le patient. Un examen attentif va permettre d’identifier les différents symptômes. Le nystagmus doit être normal, c’est-à-dire que le regard du patient doit être stable lorsqu’il balaie lentement des yeux de droite à gauche et du haut vers le bas, et ne pas partir dans tous les sens.
L’absence de surdité, d’atteinte du tympan, de fièvre, de raideur dans la nuque et de migraine indique qu’on est bien face à une névrite vestibulaire et non un vertige d’origine centrale, qui peut se révéler bien plus grave.
Il est difficile de calmer rapidement les symptômes, car ils sont souvent liés à une infection virale. La première étape pour soigner une névrite vestibulaire est de diminuer l’inflammation au moyen d’un traitement médicamenteux. Sauf contre-indications, le patient peut être placé sous corticoïdes. Des neuroleptiques peuvent également soulager la crise, même s’ils peuvent retarder la compensation naturelle.
Dans de rares cas, la névrite vestibulaire peut mener à une hospitalisation dans la mesure où la perte d’équilibre, les vertiges et les vomissements présentent un danger immédiat pour le patient.
Sur la durée et seulement si les symptômes persistent, une rééducation vestibulaire doit être prévue.
Après la phase la plus aiguë de la névrite vestibulaire, si l’équilibre reste difficile et les épisodes de vertiges fréquents, le médecin ORL peut prescrire des séances de rééducation vestibulaire (kinésithérapie). Ce traitement vise plusieurs objectifs :
La rééducation vestibulaire se déroule chez un kinésithérapeute. Elle se termine lorsque des signes cliniques résiduels de la névrite vestibulaire (vertiges, pertes d’équilibre) ne persistent plus.
Les symptômes aigus de la névrite vestibulaire ne persistent généralement pas plus de quelques jours. Il est possible dans certains cas que la névrite persiste davantage, ou qu’elle devienne chronique avec des épisodes fréquents de vertiges.
Si la névrite vestibulaire est liée à une infection, la guérison progressive intervient entre quelques jours et plusieurs semaines, selon la capacité du corps à se défendre.
Il est difficile de se prononcer, mais la plupart du temps le syndrome vertigineux de la névrite vestibulaire s’estompe progressivement.
Docteur clic, la Névrite vestibulaire, en ligne, consulté le 21/05/2021
ELSAN, clinique du pont de Chaume, Interview du Dr Balagué dans Femme Actuelle - Névrite vestibulaire : quels sont les différents traitements ?, en ligne, consulté le 21/05/2021
Ordre des masseurs et kinésithérapeute, La rééducation vestibulaire : une aide précieuse pour se débarrasser des vertiges et retrouver l’équilibre, en ligne, consulté le 21/05/202
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