Mis à jour le 08/03/2024
Avez-vous déjà entendu parler d’hydrops endolymphatique ? Caractérisée par divers symptômes associés tels que des vertiges, des bourdonnements d’oreille et une perte auditive, cette pathologie auditive n’est pas à prendre à la légère. Si les causes de l'hydrops endolymphatique sont encore relativement floues, divers traitements peuvent apporter un certain soulagement et restaurer le confort acoustique des patients atteints.
Découvrez avec VivaSon les dessous de cette maladie de l’oreille et apprenez à la traiter avant qu’il ne soit trop tard.
L’hydrops cochléo-vestibulaire, se manifeste brutalement sans signes avant-coureurs par crises répétées. Il correspond à une hyperpression dans l’oreille interne, zone vestibulaire jouant un rôle déterminant dans l’équilibre qui peut entraîner d’autres troubles auditifs comme la maladie de Ménière. La maladie de Ménière est la conséquence d’un oedème, appelé hydrops labyrinthique issu d’une accumulation de liquide endolymphatique ou un problème de réabsorption de ce liquide, près de la cochlée et siège des cellules ciliées et du vestibule comportant les canaux semi circulaire en charge de l’équilibre. Lorsque la cochlée est touchée, une surdité peut apparaître. Dans le cas d’une atteinte vestibulaire, les crises de vertiges sont récurrentes. L’augmentation du liquide endolymphatique dans les zones qui composent l’oreille interne conduit aux sensations de vertige et d’hypoacousie. On estime par ailleurs que 10 000 personnes en France souffrent de la maladie de Ménière parmi lesquelles 60% sont des femmes.
Le diagnostic de l’hydrops répond dans la plupart des cas à un diagnostic par élimination, c’est-à-dire lorsque les autres causes possibles des troubles associés ont été écartées . Les symptômes décrits par les patients atteints sont mis en exergue avec des examens complémentaires.
Des tests auditifs sont réalisés dans une cabine insonorisée. Le bilan prend la forme d’une audiométrie tonale et vocale censée mesurer et déterminer les zones précises atteintes par la perte auditive. Ce bilan est à réaliser avec un médecin ORL ou un audioprothésiste diplômé d’Etat. Dans le cas d’une atteinte entraînant la maladie de Ménière, les sons graves (basses fréquences) sont les fréquences les plus atteintes.
L’exploration vestibulaire consiste à étudier le fonctionnement du vestibule, organe de l'oreille interne qui gère l'équilibre composé du saccule et de l'utricule. L'examen pratiqué s’appelle la vidéonystagmographie (VNG). Elle sert à observer les mouvements involontaires des yeux pour déceler l’atteinte vestibulaire. La vidéonystagmographie se pratique de différentes façons pour diagnostiquer ou écarter un dysfonctionnement vestibulaire. On peut par exemple placer le patient sur une chaise que l’on fait tourner ou procéder à une injection d’eau froide ou chaude dans l’oreille du patient. Cette dernière technique s’appelle l’épreuve de Barany et met en évidence le degré d'excitabilité du labyrinthe.
Ce diagnostic étudie l’activité du nerf auditif de la cochlée au cerveau. Des sons sont émis par des électrodes placées sur le crâne du patient. Un tracé issu du test sera édité et indiquera l’état de la transmission du message sonore. Seul un médecin ORL est en mesure d’interpréter ces résultats.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) s’avère parfois utile pour observer le cerveau et écarter la présence d’une tumeur causant les vertiges et la perte d’équilibre tel que le neurinome de l'acoustique.
L’origine première de ce trouble auditif est un volume excessif de liquide dans l’oreille interne. Ce liquide accumulé communément appelé endolymphe ou hydrops endolymphatique crée un déséquilibre de la pression exercée dans la zone atteinte.
Diverses causes sont mises en exergue pour expliquer un hydrops de l’oreille interne, l'organe de l'audition :
Si les symptômes varient en fonction du type d’atteinte et de la récurrence des crises, l’hydrops endolymphatique se manifeste dans la majorité des cas par des vertiges, une sensation de douleur dans l’oreille, des acouphènes et une diminution de la capacité auditive communément appelée hypoacousie. Selon le degré d’atteinte, l’hydrops de l'endolymphe peut causer un déséquilibre important qui entraîne des nausées et vomissements. En effet, en présence de liquide endolymphatique en excès dans l’oreille interne, des signaux contradictoires relatifs à la position corporelle sont adressés au cerveau qui réagit en conséquence et génère les crises de vertiges. Les acouphènes, quant à eux, sont produits par l’organe de la cochlée qui donne une interprétation erronée de la pression du liquide endolymphatique et la traite comme une onde sonore.
Si l’hydrops est dans 30% des cas bilatéral, les symptômes ont majoritairement cours dans une seule oreille. La survenue d’un hydrops endolymphatique est soudaine et inattendue, par crises. Ces épisodes peuvent durer quelques heures comme plus longtemps. En cas de récurrence anormalement élevée, la perte auditive peut s’aggraver. Il convient alors de consulter un médecin ORL pour établir un traitement adapté au niveau d’atteinte.
En matière de santé auditive, la médecine n’a de cesse d’évoluer. La perte auditive et ses symptômes associés sont aujourd’hui bien traités grâce à la mobilisation d’une technologie de pointe associée aux recherches les plus poussées. Les solutions de traitements en cas d’hydrops endolymphatique ne font pas figure d’exception et offrent des résultats particulièrement efficaces pour en atténuer les troubles quotidiens. Si une bonne hygiène de vie est préconisée de prime abord, réduction des sels, sucres et excitants, il est souvent nécessaire d’envisager un traitement plus puissant.
Un traitement médicamenteux aide à espacer les crises de vertiges, à réduire les hydrops endolymphatiques et à ralentir la survenue d’acouphènes. Dans le cas d’un stress intense, des médicaments contre l’anxiété peuvent être prescrits.
Face à une crise aiguë, les médicaments les plus usités sont :
Des mesures chirurgicales peuvent être envisagées dans les cas d’atteintes les plus graves. Une intervention, qui vise à réduire la pression dans l’oreille interne, est pratiquée.
Elle peut prendre plusieurs formes :
L’appareillage auditif ne traite pas l’hydrops endolymphatique à proprement parler, mais atténue grandement les symptômes qui en découlent comme les acouphènes. Chez VivaSon, nous proposons à nos patients des prothèses auditives très performantes pour réduire les nuisances acouphéniques.
Le sac endolymphatique : ses fonctions au sein de l’oreille interne . Vincent Couloigner, Olivier Sterkers, Helge Rask-Andersen, Marie Teixeira and Evelyne Ferrary . Med Sci (Paris), 20 3 (2004) 304-310 . DOI: https://doi.org/10.1051/medsci/2004203304
Voruz, F., Lenoir, V., Fornos, A., P., Becker, M., Guinand, N. (2018). 'Maladie de Menière, hydrops endolymphatique et IRM', Rev Med Suisse 2018; volume 4. no. 621, 1734 - 1738
Orpha.net, La maladie de Menière, en ligne, consulté le 31/12/2021
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Comment améliorer mon hydropd avec traitement médical ou aides auditives
Bonjour,
En cas d'Hydrops, la prise en charge s'effectue via un médecin ORL par voie médicamenteuse et en général associé à l'utilisation d'une aide auditive pour compenser la perte d'audition.
Nous vous conseillons de consulter un médecin ORL pour obtenir un avis médical. Si une perte d'audition est détectée, il pourra vous orienter vers un audioprothésiste comme VivaSon pour vous appareiller et corriger la perte d'audition.
Cordialement,
Aurélien
VivaSon