Mis à jour le 21/02/2025
Connaissez-vous le neurinome de l’acoustique ? Bien que rare et bénigne, ce type de tumeur de l’oreille interne peut avoir de réelles conséquences sur l’audition et la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
Dans le langage médical, un neurinome désigne une tumeur bénigne d'origine nerveuse, formée sur la gaine protectrice du nerf. Ainsi, dans le cadre du neurinome de l’acoustique, la masse tumorale se développe sur la gaine du nerf vestibulo-cochléaire, un nerf crucial tant pour l’audition que l’équilibre.
Causes, symptômes et solutions thérapeutiques : les experts de l’audition VivaSon vous expliquent tout sur cette pathologie.
Un neurinome de l’acoustique est une tumeur bénigne qui se développe à partir des cellules de Schwann, qui forment la gaine protectrice du nerf vestibulo-cochléaire. La pathologie est ainsi également connue sous le nom de schwannome vestibulaire ou encore neurinome du nerf auditif.
Parce que la tumeur est placée sur le nerf responsable de la transmission des sons au cerveau, mais aussi de la gestion de l’équilibre corporel et de la proprioception, la masse perturbe ces fonctions, et peut ainsi provoquer des troubles auditifs comme des déséquilibres.
Bien qu’elle ne soit pas cancéreuse, et qu’elle ne se répande pas au reste du corps, cette formation tumorale peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie de la personne concernée.
Relativement rare, le neurinome de l’acoustique n’en est pas pour autant exceptionnel. Chaque année en France, selon les données de l’hôpital universitaire de la Pitié Salpêtrière, on recense 1 à 2 cas pour 100 000 habitants, et cela représente 5 à 8 % des tumeurs cérébrales.
Les causes de cette masse tumorale peuvent être multiples : les facteurs génétiques, tels que la neurofibromatose de type 2, une maladie héréditaire rare, augmentent le risque de développer un neurinome du nerf auditif.
Au-delà de cette prédisposition génétique, certaines hypothèses médicales suggèrent que l’exposition prolongée au bruit pourrait également jouer un rôle dans le développement de cette pathologie, bien que les preuves ne soient pas encore suffisantes pour établir un lien direct.
Généralement, les patients affectés par cette pathologie sont atteints d’une déficience auditive unilatérale progressive ou soudaine. Cette surdité de perception s’explique par les lésions des structures nerveuses, au niveau de l’oreille interne. Le patient peut également ressentir des acouphènes, sous la forme de bourdonnement ou de sifflement dans l’oreille.
En plus des problèmes auditifs, un neurinome de l’acoustique peut provoquer différents symptômes tels que :
Lorsqu'un neurinome de l’acoustique est suspecté, une consultation avec un spécialiste ORL (Oto-Rhino-Laryngologiste) est essentielle. Gardez en tête qu’un diagnostic précoce permet l'élaboration rapide d’un plan de traitement du neurinome adapté, et évite les complications graves, telles que la surdité ou les troubles de l’équilibre.
Au cours de la consultation médicale, l’ORL réalisera un test audiométrique afin de mesurer la déficience auditive et de déterminer si elle est unilatérale ou symétrique. Si les résultats du test mettent en évidence une asymétrie auditive, signe potentiel de la présence de la tumeur, le médecin prescrira des examens complémentaires.
En cas de doute sur votre audition, prenez rendez-vous pour un test auditif dans un centre VivaSon !
Une fois les signes cliniques évocateurs de la présence d’un neurinome mis en évidence, des examens d’imagerie médicale comme l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou le scanner seront réalisés pour confirmer le diagnostic. Ces derniers permettent de visualiser précisément la taille, la localisation et la croissance de la tumeur, tout en écartant d'autres causes potentielles des symptômes.
La perte liée au schwannome vestibulaire peut rendre difficile la compréhension de la parole, notamment dans des environnements bruyants. Les personnes affectées peuvent éprouver des difficultés à entendre les sons aigus ou à localiser les sources sonores, ce qui a des conséquences directes lors des interactions avec les autres.
Par ailleurs, si la tumeur de l’oreille interne n’est pas traitée, la déficience auditive peut devenir irréversible.
Cette pathologie n’est pas sans conséquences sur la vie quotidienne des patients. La perte d’audition et les troubles de l’équilibre peuvent entraîner un isolement social : nombreuses sont les personnes affectées qui préfèrent éviter les situations où la communication devient difficile.
En raison des différents symptômes persistants et invalidants associés, la formation tumorale peut également être source de stress, d’anxiété ou d’autres troubles psychologiques.
Pour les petits neurinomes asymptomatiques ou peu évolutifs, une surveillance active peut être suffisante. Le patient sera invité à passer régulièrement des IRM, afin de surveiller l’évolution tumorale, de détecter toute croissance ou pertes auditives, et d'intervenir à temps si nécessaire. L’abstention thérapeutique est par ailleurs souvent la seule option retenue pour les personnes âgées, ou dont la santé est fragilisée.
Pour les neurinomes de petite ou de moyenne taille, la radiothérapie avec irradiation peut être recommandée, afin de réduire la taille de la masse tumorale, ou de stopper sa croissance.
Après réunion de concertation, l’équipe médicale peut également décider d’une radiothérapie stéréotaxique. Cette technique d'irradiation de haute précision non invasive consiste à délivrer une dose tumoricide sur la cible pour ralentir sa croissance, sans endommager les tissus sains adjacents.
Une intervention chirurgicale visant à retirer partiellement ou totalement la tumeur de l’oreille interne peut aussi être envisagée. Toutefois, il est important de bien mesurer le rapport bénéfice-risque, car la chirurgie peut être associée à différentes complications, telles que la perte totale et irréversible de l'audition, les troubles de l’équilibre ou la paralysie faciale.
Pour compenser la déficience auditive après la radiothérapie ou la chirurgie, différentes solutions post-traitement peuvent être envisagées par l’équipe médicale. Le port de prothèses auditives peut en ce sens être prescrit à un patient atteint d’une perte unilatérale, afin d’améliorer les capacités auditives de l’oreille affectée. Si la déficience est plus importante, un implant cochléaire peut être recommandé pour stimuler directement le nerf auditif.
Comme nous l’avons expliqué ci-dessus, consulter régulièrement un professionnel afin de dépister précocement les pertes auditives est essentiel pour protéger sa santé. En cas de neurinome avéré, le suivi ORL permettra de surveiller l’évolution tumorale, et d’envisager différentes options thérapeutiques pour limiter toutes complications.
Pour protéger votre audition, et ne pas aggraver les problèmes existants, veillez à protéger vos oreilles des bruits intenses et éviter les expositions prolongées à des niveaux sonores élevés.
Bien que la croissance tumorale soit bénigne, le neurinome de l’acoustique nécessite une prise en charge attentive pour éviter les complications graves et améliorer la qualité de vie des personnes affectées.
Au-delà des traitements médicaux conventionnels, un soutien psychologique peut être nécessaire pour aider les patients à gérer les conséquences émotionnelles du neurinome, comme le stress ou l’anxiété. Les thérapies de gestion des acouphènes et des troubles de l’équilibre peuvent également améliorer le confort et la qualité de vie des patients.
En cas de doute sur votre audition, n’hésitez pas à consulter un audioprothésiste VivaSon, le premier maillon de la chaîne de votre santé auditive !
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