Mis à jour le 09/12/2022
Nous avons tous déjà connu ces situations où le bruit ambiant nous dérange. Au travail, ce problème peut prendre la forme d’un collègue bruyant, d’une machine sonore ou encore de l’incessant passage des clients. Surviennent alors des problèmes de concentration, une fatigue importante, des maux de têtes, une difficulté à faire son travail ou à rester performant. L’association JNA (Journée Nationale de l’Audition), à l’occasion de sa Semaine de la santé auditive, a publié les résultats d’une étude récente qui porte justement sur le bruit au travail. Cohérente avec sa réputation de lanceur d’alertes, l’association incite donc au changement. « Le bruit au travail nuit à la santé des salariés et à la santé financière des entreprises selon les résultats d’un audit du coût social du bruit […].» ; Journée Nationale de l’Audition vient en effet de mener un audit sur le thème du bruit et de ses effets sur un ensemble de 23 salariés du secteur tertiaire. Le but de cette étude était de confirmer le rôle dommageable du bruit sur les personnes et de quantifier cela, notamment en des termes de manque à gagner ou de perte financière. Cependant, la volonté qui animait les auditeurs était bien l’amélioration des pratiques de travail, l’association étant portée par une vision positive de changement.
Il ressort de cet audit la présence de coûts sociaux importants, qui au travers d’un tableau de bord adapté pourraient devenir des facteurs d’amélioration tout à fait saillants. En effet, la JNA note que le bruit est une cause directe ou indirecte de pertes financières significatives, elles-mêmes signes de troubles chez les employés au quotidien. Quatre grands facteurs ont ainsi été identifiés : le bruit lui-même, pour des raisons acoustiques ou comportementales ; la fatigue occasionnée par le bruit ; la dégradation des conditions de travail par l’envahissement de l’espace personnel, mettant en cause notamment les open spaces ; la perte de productivité due à la désorganisation que cause la fatigue et la perte d’espaces personnels, les passages intempestifs étant mis en cause. La JNA insiste sur la possibilité de transformer ces coûts sociaux en gains « santé, bien-être et performance ».
Au cours de l’étude, les collaborateurs ont fait part de leurs opinions quant à l’origine des gênes du quotidien. Une majorité des personnes interrogées a affirmé être affectée par le bruit dans les espaces de travail ainsi que pendant la pause déjeuner au travail. Par ailleurs, les conversations téléphoniques, le passage dans les locaux ainsi que les climatisations apparaissent comme des éléments perturbateurs. La discrétion ainsi que l’intelligibilité des conversations au travail sont donc des points à considérer avec soin, ils participent au bien-être et à la performance au quotidien. C’est tout d’abord un sentiment de lassitude qu’il est important de contourner, des maux de tête ou des problèmes de sommeil apparaissant régulièrement. Enfin, environ 50% des salariés admettent ressentir une fatigue dans la voix lorsque la journée se termine. Nous pouvons dire qu’un tel bilan remet sérieusement en cause la qualité de vie au travail, et cela sous le seul angle du bruit. L’association ajoute l’élément suivant, qui ne fait que renforcer le constat : « Au cours des entretiens semi-collectifs, les employés de ce service ont indiqué ne plus avoir envie de communiquer au sein de leur foyer après une journée de travail. Parfois même, ils n’arrivent plus à suivre les conversations avec leurs proches… ». Cette « toxicité » du bruit au travail doit légitimement nous inquiéter, et doit aussi nous encourager à trouver des solutions afin d’améliorer le bien-être au travail et réduire ces violences banalisées qui passent inaperçues. L’assimilation de ces discours de prévention est essentielle. Le bruit devenant omniprésent, des mesures doivent être prises afin de préserver notre performance et afin d’éviter un port généralisé des appareils auditifs.
Source : EDP-Audio
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