Mis à jour le 27/04/2023
Une équipe de chercheur du laboratoire de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec les cliniciens du Massachusetts Eye and Ear et de la Harvard Medical School, mettent actuellement au point une nouvelle méthode de conception des neuroprothèses. Cette nouvelle technologie pourrait remplacer les implants du tronc cérébral existants qui ne sont pas toujours adaptés.
Certaines personnes atteintes de surdité ne peuvent pas bénéficier de prothèses auditives ou d’implants cochléaires, notamment dans le cas d’une surdité de perception dite rétrocochléaire qui se traduit par un dysfonctionnement du nerf auditif reliant l’oreille interne au tronc cérébral.
Les neuroprothèses, appelées ABI (Auditory Brainstem Implants), fonctionnent de façon similaire aux implants cochléaires classiques. Un microphone est placé sur l’oreille et le son capté est traité par un micro-processeur. Il est ensuite transmis au tronc cérébral via des électrodes placées sur les noyaux cochléaires du tronc.
Selon l’EPFL, environ un demi million de personnes dans le monde seraient concernées par ce type de surdité. Seulement, la technologie actuelle des ABI pose certaines contraintes. En effet, ces derniers sont trop rigides et ne parviennent pas à s’adapter à la région étriquée et polymorphe qu’ils sont censés stimuler.
Le nouvel implant est constitué de silicone et d’électrodes en platine, un matériau largement utilisé aujourd’hui en cliniques. Le problème, sa rigidité. Impossible de trop l’étirer au risque de l'endommager.
Pour palier à cette problématique, l’équipe de chercheurs s’est inspiré d’une technique de découpage traditionnelle japonaise appelée kirigami. Ils ont ainsi taillé des motifs en forme de “Y” dans des feuilles de plastique métalisées. Ils ont effectué cette découpe à l’échelle du micron (ou millièmes de millimètre) en empruntant les techniques de microfabrication des circuits intégrés, et sont parvenus à concevoir un implant très souple, doté d’une haute conductivité électrique.
Cette technologie permettra de mieux adapter les ABI à l’anatomie des patients afin d’assurer l’efficacité des neuroprothèses qui restent peu efficaces aujourd’hui
N. Vachicouras, O. Tarabichi, V. V. Kanumuri, C. M. Tringides, J. Macron, F. Fallegger, Y. Thenaisie, L. Epprecht, S. McInturff, A. A. Qureshi, V. Paggi, M. W. Kuklinski, M. C. Brown, D. J. Lee, S. P. Lacour, Microstructured thin-film electrode technologyenables proof of concept of scalable, soft auditorybrainstem implants, Science Translational Medicine, 2019
EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), De nouveaux implants auditifs souples en développement à l'EPFL, en ligne, consulté le 22/10/2019
Surdi-info, Les implants du tronc cérébral, en ligne, consulté le 22/10/2019
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