Mis à jour le 22/03/2024
Après avoir étudié l’ensemble du secteur de l’audioprothèse au travers d’une vaste enquête, l’Autorité de la concurrence a publié ce 14 décembre les résultats obtenus. Les propositions de l’institution ne sont pas sans aller à l’encontre des pratiques établies, abordant la suppression du numerus clausus ou encore la séparation de l’achat d’un appareil auditif avec l’achat des suivis à venir. Ces deux recommandations sont les points saillants à retenir de cette étude sectorielle.
Inciter à la suppression du numerus clausus revient à vouloir changer la règle d’entrée pour les professions de l’audioprothèse. En effet, le nombre d’étudiants en audioprothèse est chaque année décidé et fixé au préalable, limitant donc mécaniquement le nombre d’audioprothésistes à la sortie des écoles. Par ailleurs, l’association de l’achat d’un premier appareillage aux prestations futures est pour l’Autorité de la concurrence un second point expliquant l’appareillage trop faible des français aujourd’hui. Le but de tels changements est ni plus ni moins de stimuler la concurrence sans bouleverser la qualité des soins proposés. L’institution explique qu’un regain de concurrence permettrait à plus de patients de s’équiper d’aides auditives.
L’Autorité de la concurrence affirme que l’équipement encore trop faible des français s’explique notamment par les prix élevés de ces produits. Un levier possible afin de changer les choses est la stimulation de la concurrence. La limitation du nombre d’audioprothésistes entrant chaque année sur le marché du travail est un premier obstacle restreignant l’offre de services et entravant les campagnes de recrutement des nouveaux entrants dans le secteur de l’audioprothèse. Par ailleurs, la non-dissociation de l’achat d’appareils avec les services postérieurs constitue un second obstacle fondamental. L’absence de séparation entre ces deux offres empêcherait en effet les patients de véritablement choisir la meilleure solution entre différentes offres.
Supprimer le numerus clausus ou du moins l’augmenter permettrait aux nouveaux entrants désireux de se développer à la mesure de leurs moyens de pénétrer le marché. Ils auraient en effet l’opportunité de recruter toutes les compétences requises pour leur activité et d’étendre leur réseau sur le territoire. Donner plus de moyens aux entrants potentiels stimulera à terme la concurrence. Cela facilitera la diminution des prix et rendra donc plus accessibles les soins auditifs. Dans le même registre, la dissociation des offres d’appareillage et de suivi permettra la diminution du « coût d’entrée » (dépense nécessaire pour s’appareiller) et donnera aux patients l’opportunité de sélectionner les offres qui leurs conviennent le mieux. En effet, les patients seront libres de comparer et de choisir entre des offres différenciées.
Source : EDP-Audio
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