Mis à jour le 24/02/2025
Les acouphènes sont des sifflements ou des bourdonnements d’oreilles entendus par le patient qui en souffre. Il existe deux types d’acouphènes : les acouphènes objectifs et subjectifs, qui concernent pour le deuxième cas 95% des atteintes observées. Ils sont objectifs lorsqu’ils peuvent être entendus et mesurés, comme c’est le cas avec les acouphènes pulsatiles, tandis qu’ils sont subjectifs lorsque le patient est le seul à les entendre. Dans ce cas, l’acouphène n’est pas une hallucination auditive puisque le patient entend réellement des bruits parasites entêtants qui perturbent son équilibre émotionnel.
Un acouphène permanent est une perception continue de sons dans les oreilles ou dans la tête, en l'absence de toute source sonore externe.
Contrairement aux acouphènes temporaires, qui sont souvent liés à des facteurs comme une exposition ponctuelle à des bruits forts ou une fatigue auditive, l’acouphène permanent dure sans interruption. Les bruits perçus peuvent être constants ou fluctuer en intensité au fil du temps, sans jamais complètement disparaître.
Ce type d’acouphène peut survenir après une perte auditive, un traumatisme sonore, des infections de l’oreille, ou encore à la suite d'anomalies neurologiques. Il peut également être associé à des problèmes psychologiques, qui alimentent de plus le phénomène et conduisent à un cercle vicieux.
Perturbation du sommeil, baisse de la concentration, anxiété et dépressions sont tout autant de conséquences sur la qualité de vie des patients. Il convient ainsi de trouver des solutions afin de soulager efficacement et durablement les personnes acouphéniques.
Les dérèglements nerveux sont l’une des causes principales de l’acouphène psychologique. Ces derniers sont le résultat d’une mauvaise interprétation, par le système auditif, d’un signal transmis par le système nerveux. Le cerveau identifie un signal normalement bénin comme une agression qu’il n’arrive plus à écarter et l’acouphène s’installe. Il ne s'agit pas de sons mesurables de notre environnement, mais bien d’une problématique interne et subjective.
Vous l’aurez compris, les acouphènes permanents sont fréquemment associés à une activité neuronale anormale dans le cortex. Cela survient souvent après une perte auditive ou une lésion dans l’oreille interne, interrompant les signaux normaux qui parviennent au cerveau.
En l'absence de signaux auditifs externes, le cortex, qui est responsable du traitement des sons, génère des signaux électriques spontanés. Bien qu’ils ne soient pas externes, mais internes, ces derniers sont alors perçus par le cerveau comme des sons et des bruits parasites.
Ce phénomène peut être similaire à celui observé dans le syndrome du membre fantôme, où le cerveau continue de "sentir" un membre amputé en raison d'une activité neuronale persistante au sein des zones sensorielles correspondantes. Cette activité neuronale accrue engendre des perceptions de sons qui, bien que non réels, sont vécues de manière manifeste par la personne, entraînant ainsi une sensation de bruit constant dans l’oreille.
Les acouphènes psychologiques peuvent tirer leur source des problèmes suivants :
Au-delà des causes psychologiques, les acouphènes permanents peuvent également être provoqués par des facteurs physiopathologiques, tels que :
Avec l'âge, une perte d'audition neurosensorielle s'installe du fait de la désensibilisation et de la destruction des cellules ciliées. Si des sifflements étaient déjà présents auparavant, ils sont davantage perceptibles lorsque la diminution de l’audition s'accentue.
La perte de sensibilité peut également pousser le cerveau à combler le vide en générant une activité nerveuse qui crée des sifflements dans l’oreille. Ce dérèglement du cortex auditif pourrait donc expliquer l'apparition ou l'aggravation des bruits parasites à mesure que la presbyacousie se développe.
L'hypertension artérielle et les problèmes de circulation sanguine peuvent être un facteur de risque dans le développement d'acouphènes pulsatiles artériels ou veineux. Il s'agit d'acouphènes dits objectifs, dont le traitement est souvent possible en identifiant leurs causes et en les corrigeant par de la rééducation et la prise de médicaments. L'examen clinique chez un ORL permet d'identifier l'origine d'un acouphène pulsatile et de proposer au patient un traitement adapté à son état.
Les signes d’un acouphène psychologique sont facilement reconnaissables :
Si vous ressentez cela durant plus de six mois, c’est peut-être que vos acouphènes sont devenus permanents. Cela peut se traduire par une gêne constante, plus ou moins forte, une sensation de pression ou de plénitude dans l’oreille, des difficultés à entendre ou encore des altérations des capacités auditives.
Les sifflements d’oreille peuvent placer les patients dans une réelle situation de handicap et affecter profondément leur vie, notamment durant les premiers mois qui suivent leur apparition. Fatigue, anxiété, manque de concentration, épuisement émotionnel et dépression peuvent s’installer durablement, entraînant la personne acouphénique dans un cercle vicieux de souffrances physiques et psychosomatiques. Les conséquences de ces acouphènes peuvent avoir un impact considérable sur la santé mentale et les émotions du patient dans le cadre d’une absence de prise en charge par un médecin.
Parce que les acouphènes psychologiques sont d’origine et d’intensité multiples, il en existe différents degrés. Les acouphènes peuvent être légers, modérés ou handicapants et le traitement de leurs symptômes doit donc s’adapter à leur degré d’intensité.
Les personnes acouphéniques ont tendance à éviter le bruit de peur de voir leurs symptômes s'intensifier, alors que le silence rend les acouphènes davantage perceptibles. Il convient de se protéger des expositions dangereuses pour l'audition, mais la surprotection n'est pas une solution et elle peut même accentuer les symptômes en limitant la capacité du patient à accepter ses acouphènes.
Les troubles du sommeil sont particulièrement fréquents chez les personnes acouphéniques. Généralement, l'acouphène n'agit que sur la phase d’endormissement et, une fois endormis, les patients ne se réveillent que rarement. En revanche, le bruit des sifflements peut provoquer des insomnies à répétition qui peuvent mener à la dépression, la fatigue chronique, l’anxiété et à une diminution de la tolérance aux acouphènes.
Le degré de stress généré par les acouphènes varie selon les patients. Il s'observe davantage à l'apparition des symptômes, notamment pendant les premières semaines qui suivent le choc à l’origine de la maladie. Réaliser que les sifflements sont permanents provoque un choc émotionnel qui pousse l'individu à se focaliser sur ces derniers, ce qui peut le soumettre à une anxiété intense et à une grande détresse psychologique. Proposer une consultation ORL axée sur l’écoute et la bienveillance est donc essentiel pour accompagner le patient dans son processus d’acceptation.
Près d’un adulte sur 4 atteint d’acouphènes se dit affecté par sa condition. Plus la gravité de l’acouphène est importante, plus la qualité de vie est dégradée et l’anxiété renforcée.
Chez VivaSon, nous proposons aux patients acouphéniques, malentendants ou normo-entendants des solutions auditives avec masqueur d’acouphènes pour diminuer les atteintes psychologiques.
Dans la grande majorité des cas, les acouphènes sont permanents et irréversibles. À ce jour, la prise de médicaments est inefficace pour les faire disparaître. Néanmoins, il existe différentes thérapies qui peuvent être explorées pour soulager les patients :
Dans cette optique, différentes pistes de traitements et thérapies peuvent être envisagées :
L’aspect héréditaire de la maladie reste extrêmement controversé, les causes de ce traumatisme n’étant pas déterminées avec précision. De nombreux chercheurs spécialisés dans la santé auditive étudient cette possibilité d’une transmission génétique favorisant l’apparition des acouphènes.
L’hypnose fait partie des thérapies alternatives naturelles qui ont fait leurs preuves dans le domaine de la santé. Elle permet à la personne atteinte de se dissocier de la sensation auditive et de déshabituer son cerveau à ce bruit permanent handicapant au quotidien. Les résultats sont probants, l’hypnose ayant de bons effets sur le stress généré par le système nerveux, lui-même relié au système auditif.
Un environnement calme a tendance à amplifier les bourdonnements et sifflements liés aux acouphènes. Selon une récente étude menée par Neurology Now, écouter de la musique serait extrêmement bénéfique contre cette gêne et aiderait à mieux la supporter.
La tinnitométrie est une technique basée sur une écoute attentive du patient associée à différentes thérapies visées pour soulager les effets acouphéniques. Elle a été créée par Pierre Grignard, audioprothésiste de renom depuis 58 ans, spécialiste dans le traitement de ce trouble.
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